La qualité de l’eau dans les bâtiments est un enjeu sanitaire majeur, qu’il s’agisse de logements collectifs, de locaux professionnels, d’établissements de santé ou d’ERP. Pour garantir la sécurité des usagers et la pérennité des installations, deux approches complémentaires peuvent être mises en œuvre : le traitement préventif ou curatif des réseaux d’eau. Mais comment choisir la stratégie la plus adaptée à votre situation ? Décryptage.
Qu’est-ce qu’un traitement curatif ?
Le traitement curatif intervient lorsqu’un problème est déjà avéré : présence de légionelles, développement de biofilm, corrosion, obstruction du réseau, odeurs, turbidité… C’est une action ponctuelle, souvent urgente, visant à éradiquer une contamination ou à remettre en état une installation dégradée.
Parmi les traitements curatifs les plus fréquents :
Désinfection chimique par peroxyde d’hydrogène, dioxyde de chlore ou chlore ;
Détartrage pour éliminer les dépôts calcaires ;
Désembouage pour retirer les boues, métaux oxydés et matières en suspension ;
Choc thermique dans certains cas (si techniquement possible et efficace).
Ce type d’intervention est essentiel en cas de non-conformité ou de risque immédiat, mais il reste souvent plus coûteux et plus contraignant qu’une action préventive bien anticipée.
Qu’est-ce qu’un traitement préventif ?
Le traitement préventif a pour but d’empêcher l’apparition de problèmes microbiologiques, chimiques ou mécaniques dans les réseaux d’eau. Il repose sur une gestion proactive, s’inscrivant dans une logique de surveillance continue et d’entretien régulier des installations.
Les actions préventives peuvent inclure :
Le suivi périodique de la qualité de l’eau (analyses physico-chimiques et microbiologiques);
La mise en œuvre de dispositifs de traitement en continu (injection de biocides, filtration, adoucissement…);
L’entretien régulier des équipements (ballons, échangeurs, robinets, purgeurs…);
L’audit technique sanitaire, permettant d’identifier les zones à risque (points de stagnation, bras morts, boucles mal équilibrées…).
Une stratégie préventive bien pensée permet de réduire les interventions curatives d’urgence, d’allonger la durée de vie des installations et d’assurer la conformité réglementaire dans la durée.
Préventif ou curatif : que choisir ?
Le choix entre traitement préventif et curatif des réseaux d’eau dépend de plusieurs facteurs :
L’état de l’installation : un réseau neuf ou bien entretenu bénéficiera pleinement d’un plan de prévention. À l’inverse, un réseau ancien ou négligé nécessitera souvent une remise à niveau curative avant de basculer dans une maintenance préventive.
Le type de bâtiment : les établissements sensibles (crèches, hôpitaux, EHPAD, hôtels, gymnases…) doivent privilégier une approche préventive rigoureuse.
Les obligations réglementaires : certains textes imposent la surveillance microbiologique et le maintien d’un carnet sanitaire à jour, ce qui pousse naturellement vers une logique préventive.
Les coûts : si les traitements curatifs peuvent sembler ponctuellement moins chers, ils engendrent souvent des surcoûts (arrêts d’exploitation, dégâts, image de marque, remises aux normes…).
La meilleure stratégie consiste souvent à intégrer les deux approches dans un plan global de gestion du risque sanitaire.
Conclusion : anticiper pour mieux maîtriser
Le traitement préventif ou curatif des réseaux d’eau ne doit pas être vu comme deux options opposées, mais comme deux volets complémentaires d’une gestion intelligente des installations. Anticiper les problèmes permet d’éviter les situations critiques, mais il est essentiel de pouvoir réagir rapidement en cas de contamination ou de dysfonctionnement.
Chez Fildeau, nous accompagnons les professionnels du bâtiment, les syndics, les collectivités et les exploitants dans la mise en place de solutions sur-mesure pour assurer la qualité de l’eau et la sécurité sanitaire des installations. Audit, diagnostic, intervention, carnet sanitaire : nous vous aidons à construire une stratégie fiable, durable et conforme.